théologie

Mon admiration pour les grands philosophes orientaux est aussi indubitable que mon attitude à l’égard de leur métaphysique est irrespectueuse. Je les soupçonne en effet d’être des psychologues symboliques auxquels on ne pourrait faire plus grande peine que de les prendre à la lettre. Si ce qu’ils veulent dire était véritablement de la métaphysique, il serait vain de vouloir les comprendre. Si, en revanche, c’est de la psychologie, nous pouvons les entendre et tirerons d’eux le plus grand profit, car la "métaphysique" devient alors objet de l’expérience.
Si j’admets que Dieu est absolu et au-delà de toute expérience humaine, cela me laisse froid : je n’agis pas sur lui et il n’agit pas sur moi. Si au contraire je sais qu’un dieu est une puissante impulsion de mon âme, il me faut alors tenir compte de lui, car à ce moment, il peut devenir puissant à un point désagréable et jusque dans la pratique, ce qui rend un son terriblement banal, comme tout ce qui apparaît dans la sphère de la réalité.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Commentaire sur Le Mystère de la fleur d'or, p. 70

[ influence divine ] [ foi ] [ recul ]

 

Commentaires: 0

Commentaires

No comments