médication

Il entreprit alors de lui faire la lecture. Deux chapitres de Rabelais, d’abord, pour tonifier le sang, et puis Dostoïevski (pour la tension), une tirade d’Andromaque (rien de tel que l’alexandrin classique quand il s’agit de soutenir le rythme cardiaque). Il ajouta dix sonnets de Verlaine, comme du linge frais sur une peau meurtrie et termina par deux nouvelles macabres de Jean Ray car, il le savait bien, les plus puissants remèdes tirent toujours leur vigueur de poisons virulents.

Auteur: Salmon François

Info: Rien n'arrête les oiseaux, p 10, LE NOM DES COURANTS D'AIR

[ lectures. écrivains ]

 

Commentaires: 0

Commentaires

No comments