Un jour, expliqua Mir Turek, l'Invincible Guerrier fit une halte dans sa conquête du monde. La bête Kotwan apparut à Gengis Khan en vision, et le chef de la horde tatare, qui avait assujetti tous les territoires entre le Khorasan et le Zipangu, ainsi qu'entre le lac Baïkal et la ville persane la plus lointaine, rentra chez lui pour mourir. Gengis Khan était le plus sage meneur d'hommes qui ait jamais vécu. Se sachant aux portes de la mort, il ordonna que l'on signe la paix avec ses plus valeureux ennemis, les Tangoutes et les Song chinois, et que son décès ne soit pas divulgué. Lorsque sa dépouille fut transportée jusqu'à sa tombe, dans les montagnes de Khantai Khan, vingt mille personnes furent assassinées pour lui tenir compagnie dans les ténèbres du Teneri. Parmi elles, celles qui avaient justement creusé le tombeau. De cette façon, selon l'astrologue de Leotung, personne ne put prétendre avoir vu l'endroit où reposait le Maître de la Terre, entre les bras de l'Ange de la Mort.
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Info: Les lames cosaques, tome 1 : Le loup des steppes
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