marin

Je m'endors. Je pense au Rebel, aux hommes endormis dans son ventre, au roulement des moteurs comme un coeur furieux, et eux qui les habitent, ce ventre et ce coeur, dans le balancement sans fin des flots. A celui qui veille. J'ai froid seule sur terre. On m'a arrachée à eux et me voilà soudain loin de ce temps irréel où nous pêchions ensemble. Je pense au chant des vagues, aux longs frissons de la houle, océan et ciel basculés. Ici tout est fixe.

Auteur: Poulain Catherine

Info: Le grand marin

[ terre ferme ]

 

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