… On a sans doute exagéré l'action de la solitude, du silence, de l'obscurité, de la tension émotionnelle ; mon moral dans l'ensemble est resté bon.
Cependant, il semble que la perte de la notion du temps, liée au manque de repères, a quelques rapports avec la température centrale du corps. L'organisme, mal protégé et soumis au froid, dans cet univers hostile et immobile s'est mis en état de semi-hibernation, et évidemment, à ce moment-là, le temps paraît plus court, puisque l'organisme ne réagit pas aux stimuli extérieurs.
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Info: Hors du temps, p. 308, éditions René Julliard, 1963
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