Ma vie et ma façon d'écrire sont une seule et même chose. Et plus je progresse sur mon chemin d'écrivain, plus je m'aperçois que c'est un chemin très singulier. Je pense d'ailleurs que cette singularité fait bon ménage avec le fait d'être inconnu. Je ne suis décidément pas quelqu'un de public. Je publie, bien sûr, parce que l'idée me plaît d'un rapport intime et fécond, dans une sorte d'absence, avec des inconnus. Mais de là à faire effort pour une plus grande diffusion, j'en suis bien incapable.
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Info: L'Autre Journal, n° 3, juillet/août 1990, 1577, [p. 102, Jean Monod, Ethno - Le Chemin de la liberté
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