Ce n’est pas trop de dire que la politique étrangère moderne de la Grande-Bretagne a été avant tout une lutte pour l'appropriation des marchés d’investissement juteux. Plus généralement, la Grande-Bretagne est devenue, d'année en année, une nation vivant du tribut prélevé à l’étranger, et les classes qui bénéficient de cette rente sont de plus en plus enclines à recourir à la politique publique, aux deniers publics et à la force publique pour étendre le champ de leurs investissements privés, et ce, en vue de sauvegarder ou d’améliorer leurs investissements existants. C'est peut-être l'élément à considérer le plus important de la politique moderne, et l'obscurité dont il est enveloppé a représenté le plus grave danger pour notre État.
Ce qui était vrai pour la Grande-Bretagne l'était de la même manière pour la France, l'Allemagne, les États-Unis et tous les pays où le capitalisme moderne avait placé des excédents économiques considérables entre les mains d'une ploutocratie ou d'une classe moyenne épargnante.
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Info: Imperialism, a study. Traduction Nastasia Buergo
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