barbier

...mon père a entrepris de se raser. Le dimanche, il allait chez le barbier Liovka, un Juif ventripotent qui rasait ses clients selon une vieille coutume : pour dix kopecks avec le doigt, et pour quinze avec un cornichon. Autrement dit, il glissait un doigt dans la bouche de son client pour lui gonfler la joue afin de le raser à la perfection, et si le client était prêt à ouvrir son porte-monnaie, il se servait d'un cornichon au lieu de son doigt. Mon père, lui, se faisait raser avec un cornichon. En semaine, il se rasait lui-même, bien entendu.

Auteur: Bujda Ûrij Bouïda

Info: Voleur, espion et assassin

[ coiffeur ]

 

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