J’aime ma bedaine d’ignorance barbouillée de beurre. Je me lèche l’âme avec la langue de ma machine à écrire. Je veux pas uniquement de l’art. Je veux du divertissement. D’abord. Je veux oublier, je veux un vrombissement, des cris parmi les lustres étourdis par le vin. Je veux. Enfin, si on peut faire intervenir l’art après qu’on ait suscité l’intérêt, bien. Mais évitons de verser dans le sacré, tra la, tra la.
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Info: Dans "Sur l'écriture", lettre à David Evanier, fin 1972
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