Accablé de fatigue et de sommeil, je m'accroupis un instant. J'étais appuyé au cadavre carbonisé et le mourant vint s'appuyer sur moi. Je dormis entre un mort et un agonisant; cela ne me faisait aucune sensation: soumis à certaines épreuves, le coeur perd toute sensibilité.
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Info: Les carnets de guerre de Louis Barthas, tonnelier, 1914-1918
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