Pendant les années où ma mère a eu mon frère, ma soeur et moi à charge, elle n'était pas assez robuste pour travailler à l'extérieur car elle était atteinte de bronchite aiguë. Elle s'est tirée d'affaire comme elle l'a pu en dépensant avec discernement et minutie les vingt shilings et quelques que lui versait hebdomadairement l'Assistance publique (une partie de cette somme était constituée par des coupons négociables chez certains épiciers). Bien qu'elle eût été, aux dires de ceux qui l'avaient connue, une jeune fille gaie et pétulante, elle avait à cette époque perdu tout son entrain. L'adversité l'avait atteinte à l'âge où l'on n'est plus capable d'apprendre les courbettes de la pauvreté.
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Info: La culture du pauvre
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