On peut entendre "déchariter" comme ce qui s’oppose à faire la charité, c’est-à-dire ce qui situe l’acte dans un franchissement de l’imaginaire. On peut aussi comprendre "déchariter" comme une reconfiguration de la charité en charité du déchet, dans le sens où l’analyste vient occuper la place du "rebut de la jouissance" - ce qui tombe du réel, la place de l’objet a -, mais aussi dans le sens où l’acte analytique accorde une valeur centrale à ce qui n’en a pas dans le champ social, l’abject même. On pourrait dire que "déchariter" est une sorte de grâce du symptôme.
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Info: Dans "Lacan et le christianisme", pages 157-158
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