Évidemment, le temps qui passe prête aussi le flanc au malheur, aux déceptions et aux regrets. Mais si on a la chance de ne pas avoir connu de drame majeur – ou, parfois, même si on en a connu un -, il augmente aussi le recul, et avec lui la marge de manœuvre, la capacité à se mouvoir dans sa propre existence. Je pense à tout ce qui en moi a été apaisé, équilibré, apprivoisé, à tout ce dont je me suis délestée, avec de moins en moins de scrupules et d’hésitations, heureuse d’avoir enfin les coudées franches, de pouvoir aller à l’essentiel.
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Info: Dans "Sorcières", page 158
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