libertinage

Une fois de plus, pendant ce trajet, se regardant lui-même rouler ainsi, se voyant aller dans la nuit de Naïma à Bérénice, il se dit que c’était ça qu’il aimait, rien que ça précisément, ce trajet, ça qu’il avait toujours aimé, qu’il aimerait toujours, à jamais, et plus encore que Bérénice, et plus encore que Naïma, d’abord ce trajet, de l’une à l’autre, aller de Naïma à Bérénice, aller de Bérénice à Naïma. Il se dit que c’était cette route seulement, entre ces deux-là, entre d’autres, qui avait rendu son existence un tant soit peu habitable, vaguement jouable, vaguement supportable.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "On ferme !" page 696

[ consolation ] [ solitude ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

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