Ainsi s’achève l’édifice de cette civilisation qui n’est pas un univers concentrationnaire, car il n’y a pas d’atroce, il n’y a pas de démence, tout est nickel et verre, tout est ordre – et les bavures des passions des hommes y sont soigneusement briquées. Nous n’avons plus rien à perdre et plus rien à gagner, nos plus profondes impulsions, nos plus secrets battements de cœur, nos plus intimes passions sont connus, publiés, analysés, utilisés. L’on y répond, l’on met à ma disposition exactement ce que j’attendais, et le suprême luxe de cette civilisation de la nécessité est de m’accorder le superflu d’une révolte stérile et d’un sourire consentant.
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Info: Dans "La technique ou l'enjeu du siècle"
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