Voyez-vous, mon cher Professeur, aussi longtemps que vous opérez avec ce "truc", mes actes symptomatiques ne m’importent pas du tout, car ils ne signifient absolument rien à côté de la poutre considérable qu’il y a dans l’œil de mon frère Freud. Je ne suis en effet pas névrosé du tout – bien heureux! (Lettre de Jung à Freud - 18 décembre 1912) (...) Pour le reste, on ne peut pas répondre à votre lettre. Elle crée une situation qui causerait des difficultés dans le commerce oral, et qui est tout à fait insoluble par écrit. Il est convenu entre nous analystes qu’aucun de nous ne doit avoir honte de son morceau de névrose. Mais celui qui, en se conduisant anormalement, crie sans arrêt qu’il est normal, éveille le soupçon qu’il lui manque l’intuition de sa maladie. Je vous propose donc que nous rompions tout à fait nos relations privées. (Lettre de Freud à Jung - 3 janvier 1913)
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Info: "Correspondance Jung-Freud, tome 2 : 1910-1914", trad. de l'allemand et de l'anglais par Ruth Fivaz-Silbermann, éd. Gallimard, 1975
Commentaires: 1
Coli Masson
11.11.2020
Pour les infos, on peut mettre plutôt la référence biblio : Dans la "Correspondance Jung-Freud, tome 2 : 1910-1914", trad. de l'allemand et de l'anglais par Ruth Fivaz-Silbermann, éd. Gallimard, 1975