Malgré les apparences, la littérature s'écrit en réalité à deux mains, comme la musique de piano. La ligne, la mélodie verbale, s'enlève et prend appui sur une basse continue, un accompagnement de la main gauche qui rappelle la présence en arrière-plan du corpus de toute la littérature déjà écrite, et signale avec discrétion et fermeté que nous avons quitté sans retour le registre de la communication triviale.
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Info: Note publiée par Le Monde le 5 février 2000. Cité par Jean François Billeter dans Trois essais sur la traduction, page 107
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