Il laissait toujours de longs silences, entre deux phrases, ce qui donnait souvent à penser qu'il avait terminé alors qu'il laissait plutôt à ses mots le temps de se poser dans l'esprit de son interlocuteur et de se transformer en intervention pertinente. Ce n'était pas long, selon lui; on échangeait seulement moins d'informations superflues qui freinaient inutilement l'acte de communication. (...) Mais les gens s'empressaient généralement de remplir les trous avec des vétilles qui faisaient souvent regretter le silence.
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Info: La petite et le vieux
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