Nous nous figurons que ce que nous faisons est important et que nous le sommes tout autant. Nous nous croyons stables, tout comme l'amour, la société, les lieux où nous demeurons. Nous le croyons parce qu'il nous est impossible de faire autrement. Mais parfois nous nous immobilisons, une brèche s'ouvre dans le temps, et c'est à cet instant que nous comprenons : nous ne voyons jamais que notre reflet dans le miroir.
Puis, petit à petit, les choses nous reviennent, le rire d’une inconnue dans le vestibule, certains après-midi après la pluie, l’odeur de la toile humide, des iris, de la mousse vert foncé qui tapisse les pierres. Et nous nous remettons en chemin, comme nous l’avons toujours fait et comme nous le ferons toujours.
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Info: Tabou
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