L'idée que l'interdépendance de la nature est complexe et très détaillée n'est que le résultat de sa traduction dans les unités linéaires de la pensée. Malgré sa rigueur et malgré ses succès initiaux, c'est un mode d'intelligence extrêmement maladroit. Comme si on abordait une tâche aussi compliquée que boire de l'eau avec une fourchette plutôt qu'avec un verre. La complexité de la nature n'est donc pas innée, mais une conséquence des instruments utilisés pour la manipuler. Il n'y a rien de complexe à marcher, respirer et faire circuler son sang. Les organismes vivants ont développé ces fonctions sans y penser du tout.
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Info: Nature, Man, and Woman. Part I, Chapter 2 (p. 62) Vintage Books. New York, New York, USA. 1970
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