L’ego, qui requiert un objet pour être sujet, ne peut parfaire sa réalisation dans ou à travers un objet. Une telle réalisation, bien qu’indéniable, est cependant transitoire, limitée, entachée. En dépit de la richesse authentique de sa subjectivité créatrice, de la réelle abondance des composantes de sa vie, de la vraie grandeur de ses prouesses, de ses succès, l’ego en tant qu’ego reste amoindri, incomplet. Incapable de subsister par lui-même, en lui-même et tourmenté par le sentiment de sa propre indignité, culpabilité ou péché, il aboutit à la mélancolie et connaît des moments décourageants de solitude, de frustration, de désespoir.
Auteur:
Info: Dans "Bouddhisme Zen et psychanalyse", page 166
Commentaires: 0