Les Mandingues du Mali pensent que photographier quelqu’un, c’est prendre son dyaa, c’est-à-dire non seulement son "image" mais son "ombre". Se laisser photographier se dit k’i dyaa ta, c’est-à-dire "se faire prendre le dyaa", soit les cinq composantes spirituelles de l’être humain : son image véritable, celle que réfléchit l’eau ou un miroir ; son ombre portée ; le double minuscule qui se cache en chaque individu et dans lequel siège sa pensée ; l’image sous laquelle on est perçu dans les rêves ; et "l’image des morts", c’est-à-dire aussi bien l’ombre des revenants qu’un jour nous serons que celle des revenants qui nous hantent.
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Info: Dans "Les enténébrés" page 177
Commentaires: 2
Coli Masson
28.09.2019
Désolée, dans l'enthousiasme du truc, j'en suis encore à la phase où j'oublie :)
miguel
28.09.2019
Colinette... essaye de penser au guillemets ctrl H pour le faire rapidement si des x ;)