Sous forme de ce que je croyais alors n'être qu'une boutade, je disais, il y a quelques années, que décidément, il y a :
- les analysants freudiens : les enfants du sexuel. Comment se séparer du premier objet d'amour et de pulsions, comment faire avec l'objet perdu ?
- les analysants lacaniens : les enfants du langage, comment faire avec l'entrée traumatique dans le langage, avec la métonymie et la métaphore ?
Pour les uns et pour les autres, la présence d'un tiers.
Et puis, il y a les analysants de l'actuel, marqués de l'empêchement à la représentation psychique et de son lien avec une panne de la mémoire inconsciente et qui posent de façon aiguë la question : "Qu'est-ce qui est arrivé à la métaphore, à une possible métaphorisation ; qu'est-ce qui est arrivé à la langue ?". On peut se demander d'ailleurs s'il s'agit vraiment d'un pur hasard que Lacan ait tant insisté sur la parole, mais également sur la langue, le langage et le discours, au lendemain de la catastrophe qui a marqué la deuxième guerre mondiale de l'expérience inouïe de destructions réelles et aussi symboliques dont l'une des conséquences fut que les mots manquent à leur représentation. Peut-être même à la représentation.
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Info: "Rupture des liens, clinique des altérités" dans Psychologie Clinique n°16, décembre 2003
Commentaires: 8
Coli Masson
10.10.2019
ouch...
miguel
10.10.2019
D'ou le tag... Tu te répètes.
Coli Masson
09.10.2019
ça peut s'apparenter à la catégorie borderline.