La personne déprimée ne réagit plus. Elle n’a ni le désir, ni l’énergie de poursuivre ses activités habituelles. C’est l’apathie, l’immobilisme. Elle se sent vaincue. Le désespoir l’envahit. "A quoi bon, tout effort pour m’en sortir est vain, inutile ?" Une déception peut certes rendre triste, mais elle ne paralyse pas. S’il n’est que déçu, l’homme imaginé plus haut pourra raconter sa mésaventure, maugréer, s’emporter, lutter, chercher une autre place, ou examiner froidement la situation, que sais-je… En tout cas il pourra exprimer les sentiments qui tourbillonnent en lui, ce dont la personne déprimée est incapable. Notre déçu conserve l’éventail du choix : il pourra réfléchir à tête reposée, reconsidérer ses ambitions ou trouver d’autres moyens de les réaliser. Il n’a pas cette impression écrasante de désespoir, de fatalité. Ni son goût de vivre ni son énergie ne sont sérieusement battus en brèche.
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Info: Dans "La dépression nerveuse et le corps", page 74
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