Si tu considères attentivement ton manque d’imagination, d’inspiration, de vitalité intérieure, que tu ressens comme une stagnation et un désert stérile, au moyen de cet intérêt créé par l’alarme qui suit la mort intérieure et constitue l’appel du désert (appel qui, plus d’une fois, est un call of the wild), quelque chose peut se produire, car le vide intérieur abrite une plénitude tout aussi grande, si seulement tu te places dans l’état voulu pour qu’elle puisse pénétrer en toi. Si tu te révèles accessible à l’appel du désert, la nostalgie de la plénitude vivifiera le vide désolé de ton âme comme une pluie tombant sur la terre desséchée. (Ainsi parle l’âme à l’alchimiste qui, dans son laboratoire, contemple son fourneau d’un œil fixe et se gratte l’oreille parce que l’inspiration ne passe plus.)
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Info: Dans "Mysterium conjunctionis", tome 1, page 209
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