Inlassablement, jour et nuit, l’appareil jette contre le cerveau un gigantesque chaos de nouvelles; or on dirait que jamais rien n'est dit et que ce qui est dit n'est jamais rien; il n’y a plus d’événement; l’auditeur se trouve devant une universelle absence de véritables nouvelles, devant une mondiale "ananguélie" ; tout se passe comme si une muetteté encore inentendue s’allongeait peu à peu sur tout pays, masquée jour et nuit, sans une seule seconde d’interruption, par un tumulte orgueilleux.
Auteur:
Info: Dans "La fausse parole"
Commentaires: 0