Pourquoi ne pouvons-nous demeurer enfermés en nous ? Pourquoi poursuivons-nous l’expression et la forme, cherchant à nous vider de tout contenu, à organiser un processus chaotique et rebelle ? Ne serait-il pas plus fécond de nous abandonner à notre fluidité intérieure, sans souci d’objectivation, nous bornant à jouir de tous nos bouillonnements, de toutes nos agitations intimes ? Des vécus multiples et différenciés fusionneraient ainsi pour engendrer une effervescence des plus fécondes, semblable à un raz de marée ou un paroxysme musical. Être plein de soi, non dans le sens de l’orgueil, mais de la richesse, être travaillé par une infinité intérieure et une tension extrême, cela signifie vivre intensément, jusqu’à se sentir mourir de vivre. Si rare est ce sentiment, et si étrange, que nous devrions le vivre avec des cris.
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Info: Dans "Sur les cimes du désespoir"
Commentaires: 4
Coli Masson
20.02.2020
c'est que c'est l'heure de s'endormir !
miguel
19.02.2020
mais oui... la représentation que je m'en fait... pour l'instant, c'est amusant... Mais arrivé à l'électron je plafonne :-)
Coli Masson
19.02.2020
C'est de la régression mentale humainement assistée par la théorie de l'évolution ça !