L’acceptation d’une discipline politique, quelle qu’elle soit, paraît incompatible avec l’intégrité littéraire. […] Aussi nécessaire soit-elle, l’allégeance à une cause collective est pernicieuse pour la littérature, dans la mesure où celle-ci est une activité purement individuelle.
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Tout cela signifie-t-il qu’un écrivain doit non seulement refuser d’être à la botte de politiciens, mais aussi d’écrire sur la politique ? Une fois encore, en aucun cas ! Il n’y a aucune raison pour qu’il s’abstienne d’écrire sur le mode le plus directement politique, s’il le désire. Il devrait seulement le faire en tant qu’individu, en tant qu’outsider, tout au plus comme un guérillero indésirable sur le flanc d’une armée régulière. Cette attitude est parfaitement compatible avec le réalisme politique ordinaire.
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Info: Les écrivains et le Léviathan (1948), EAL-4, p. 493 - 495
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