Acculés dans les cordes du positif, ils ne cessent de nous répéter, en effet, mais sans jamais vraiment l’énoncer ainsi, que "tout est bien". [...] L’interdiction de penser est portée par l’éloge constant d’un monstrueux devenir. L’éloge est la forme moderne de l’interdiction. Il enveloppe l’événement de sa nuée et empêche, autant qu’il le peut, que cet événement soit soumis au libre examen, qu’il devienne objet d’opinions divergentes ou critiques. De sorte que la divergence ou la critique, lorsqu’elles se produisent malgré tout concrètement, apparaissent comme une insulte envers l’éloge qui les avait précédées.
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Info: 23 janvier 2003
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