elle passa sa jupe par
dessus la tête
et je découvris ses collants
quelque peu filés.
c’était la vie.
maintenant nous allions faire ce qu’il fallait
faire. j’allais faire ce qu’il fallait faire
après tout ce baratin.
c’était comme dans une soirée –
deux idiots
avaient été faits aux pattes.
sous les draps
et après que j’eus
éteint
elle portait toujours ses
collants. elle espérait une
nuit de gala.
je ne pouvais l’en blâmer. mais
je me demandais pourquoi elle était avec
moi dans ce lit ? où étaient passés les autres
types ? comment pouvais-je être
heureux ? avec quelqu’un que
les autres avaient abandonné ?
nous n’avions pas encore fait ce qu’il fallait
faire nous allions cependant le faire.
c’était comme lorsqu’on
tente de faire admettre par son percepteur
sa solvabilité. je lui enlevai ses collants. et je
décidai de ne pas lui faire
minette. même si
j’y pensai après
coup.
nous allions dormir ensemble
cette nuit-là
en tentant de nous fondre
dans le papier peint du mur.
j’ai essayé, j’ai échoué,
et je me suis absorbé dans la contemplation
de ses cheveux
principalement de ses cheveux
avec quand même
une variante
sur ses narines
porcines.
j’essaie
de nouveau.
Auteur:
Info: Dans "L'amour est un chien de l'enfer", pages 33-34
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