train-train

Il y a un autre registre où l’on peut méditer sur la fonction du langage, c’est celui du langage stupide de l’amour, qui consiste, au dernier degré du spasme de l’extase, ou au contraire de la routine, selon les individus, à subitement qualifier son partenaire sexuel du nom d’un légume des plus vulgaires ou d’un animal des plus répugnants. Cela n’est certainement pas loin de toucher à la question de l’horreur de l’anonymat.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Des noms-du-père

[ cucul ] [ baise ]

 

Commentaires: 3

Ajouté à la BD par miguel

Commentaires

Coli Masson, colimasson@live.fr
2020-04-17 12:40
c'est quoi ton petit surnom ?
miguel, admin@admin.com
2020-04-17 12:54
y'en a (eu) plusieurs... t'en parle si tu me donne ton avis sur l'étiquetage... et que tu me dis le (les) tiens... qu'on puisse se faire des messages cul-cul

;-)
Coli Masson, colimasson@live.fr
2020-04-18 12:14
Je dirais que les noms d'animaux sont anti-baise (tue l'amour) mais peuvent jouer sur ce registre dans une ambivalence rigolote, donc why not. Ce qui est marrant c'est que Lacan souligne justement que ce besoin de noms cucul est d'abord justifié par l'atteinte du comble de l'extase amoureuse (qui préfigure déjà l'involution du pur désir érotique) et qu'il en marque par la suite l'aplanissement.
bon sinon on s'appelle mutuellement bibiche, très original (duduche n'est donc qu'une variation).