transcendance

L’Infini a dit : je ne connais pas le Principe ; cette réponse est profonde. L’Inaction a dit : je connais le Principe ; cette réponse est superficielle. L’Infini a eu raison de dire qu’il ne savait rien de l’essence du Principe. L’Inaction a pu dire qu’elle Le connaissait, quant à Ses manifestations extérieures... Ne pas Le connaître, c’est Le connaître (dans Son essence) ; Le connaître (dans Ses manifestations), c’est ne pas Le connaître (tel qu’Il est en réalité). Mais comment comprendre cela, que c’est en ne Le connaissant pas qu’on Le connaît ? — Voici comment, dit l’État primordial. Le Principe ne peut pas être entendu, ce qui s’entend, ce n’est pas Lui. Le Principe ne peut pas être vu ; ce qui se voit, ce n’est pas Lui. Le Principe ne peut pas être énoncé ; ce qui s’énonce, ce n’est pas Lui... Le Principe, ne pouvant être imaginé, ne peut pas non plus être décrit. Celui qui pose des questions sur le Principe, et celui qui y répond, montrent tous deux qu’ils ignorent ce qu’est le Principe. On ne peut, du Principe, demander ni répondre ce qu’Il est.

Auteur: Tchouang-Tseu

Info: Traduction du P. Wieger, pp. 397-399

[ taoïsme ] [ connaissance suprême ] [ ontologie ] [ source ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

Commentaires

No comments