Nous avons pris l’habitude en toute chose de nous en remettre aux coachs. Pour faire du sport, pour perdre du poids, pour licencier gracieusement un salarié, pour nous intégrer à l’équipe, pour sauver notre couple, pour dompter l’enfant redevenu sauvage en entrant dans l’adolescence, comme s’il avait été élevé par des loups, pour retrouver la paix intérieure. Le coach est un avatar jeune, glabre et musclé du vieux sage. Si vous le déshabillez, vous découvrirez non sans effroi un corps couturé comme celui de la créature de Frankenstein, constitué de tronçons de professeur, de psy, de directeur de conscience, de masseuse thaïlandaise, de joueur de pipeau, de vendeur de canapés et de kleptomane. Mais tant que son torse est revêtu d’une veste de survêtement ou de costume, il a plutôt fière allure.
Auteur:
Info: Chronique dans Le Monde
Commentaires: 2
Plouin
26.04.2020
Dieu me garde d'utiliser un coach après ces révélations ! Pourtant j'aime bien le coté Big John ou poupée Barbie que l'on déshabille
Coli Masson
25.04.2020
"vacherie" en étiquette ça irait bien. Me suis bien marrée, merci.