Je vis dans l’attente de l’Idée ; je la pressens, la cerne, m’en saisis – et ne puis la formuler, elle m’échappe, elle ne m’appartient pas encore : l’aurais-je conçue dans mon absence ? Et comment, d’imminente et confuse, la rendre présente et lumineuse dans l’agonie intelligible de l’expression ? Quel était dois-je espérer pour qu’elle éclose – et dépérisse ?
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Info: Dans "Précis de décomposition" in Œuvres, éditions Gallimard, 1995, page 666
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