Certes, messieurs, ce n'est pas moi qui méconnaîtrai les grandeurs de notre révolution ; mais ne devons-nous pas tous aussi en avoir présents à la mémoire les excès et les erreurs ? Proclamons bien haut les principes immortels qu'elle a révélés au monde, mais sachons en repousser énergiquement toutes les conséquences. L'égalité est une de ses plus belles conquêtes ; mais qui ne sent qu'elle dégénérerait bien vite en licence, si elle n'était maintenue par le respect des supériorités légitimes et des privilèges héréditaires ?
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Info: In "Le mot et la chose", éd. Paul Ollendorff, p. 75
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