- […] je ne sous-entends pas du tout que vous ayez choisi votre maladie, à moins, bien sûr, que vous tiriez un quelconque profit de vos migraines. Est-ce le cas ? […] Nietzsche finit par répondre : "Est-ce que je tire profit, d’une manière ou d’une autre, de ce supplice ? Cela fait longtemps que je me pose cette question. Peut-être, oui, que j’en tire un profit. […] Vous laissez entendre que les crises sont liées à l’angoisse ; mais parfois c’est le contraire : les crises atténuent mon angoisse. Mon travail, qui m’oblige à affronter la face obscure de l’existence, est harassant, et les migraines, si atroces soient-elles, constituent une sorte de secousse salutaire qui me permet de tenir bon."
Auteur:
Info: Et Nietzsche a pleuré
Commentaires: 0