Les médecins du XVIe siècle recourent aux descriptions alarmantes : pesanteur insupportable, gestes entravés, le "gros" est évoqué jusqu’au ridicule, pour mieux frapper les esprits, justifier la "sobriété" alors que se confirme la relative indifférence à désigner des seuils. Le flegmatique, illustré par Ambroise Paré, par exemple, l’être débordant de liquides épais et catarrheux, n’existe que grossi à toute extrémité : "face plombine et bouffie", esprit "lourd grossier et stupide", ventre émettant des "bruits grenouillants", individu "vomissant", "crachant", "jetant des excréments par le nez", ayant "un appétit canin" et des maladies d’ "œdèmes et de tumeurs".
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Info: Les métamorphoses du gras : Histoire de l'obésité du Moyen Age au XXe siècle
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