Mr. Perizonius ne s'en tient pas aux seules observations genealogiques. Il nous apprend parmi plusieurs autres choses qu'autrefois à Rome on fichoit tous les ans certains cloux dans les murailles des Temples, afin de se souvenir du nombre des années : & ce qu'il y a de plaisant, c'est qu'ils se figuroient que cette vaine ceremonie estoit propre à faire aussi cesser la peste ; si bien qu'aprés même que l'usage des lettres l'eust fait abandonner, on ne laissoit pas dans ces rencontres de créer souvent un Dictateur à ficher le clou. Il remarque encore qu'il s'est passé plusieurs siécles où l'on ne conservoit le souvenir des belles choses que par le moyen des chansons ; Que les Grecs, les Espagnols & les Gaulois n'avoient point alors d'autre ressource ; Que les Allemans n'en ont point eu d'autre avant Charlemagne au rapport de Brunnerus.
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Info: In "Journal des Sçavans", lundi 16 Aoust MDCLXXXV, p. 393 - après un tour sur internet, le "dictateur à ficher les clous" existait bien, si on en croit Tite-Live !
Commentaires: 1
Benslama
02.06.2020
en me relisant, je vois qu'il faudrait ôter un "s" à "autres" (avant-dernière ligne) - merci