Chez le vivant, le sens rétroactif favorise l’émergence de facultés physio-psychiques supérieures, libératrices, payées au prix du sacrifice de fonctions inférieures. Chez le mort, le sens récapitulatif facilite l’émergence de phénomènes improbables, néguentropiques ou - mieux - syntropiques, qualifiés de prodiges ou de miracles, comme dans les procès de canonisation. C’est au moment de la syncope mortelle, point d’équilibre fragile entre la biostase réversible et la thanatose irréversible, que se récapitulent dans le microcosme non seulement la totalité de l’information cosmobio-anthropogénétique inconsciente mais encore toute celle qui s’est accumulée dans la mémoire personnelle depuis son embryomorphose. Le maximum d’entropie coïncide alors avec le maximum d’intégration de l’information. […] Si des phénomènes d’improbabilité syntropique* peuvent surgir du sein de la probabilité entropique, l’hypothèse de Helmholtz suivant laquelle "les phénomènes de la vie pourraient bien échapper, en partie du moins, au second principe de la thermodynamique" deviendrait consistante. Dès lors, la voie de l’improbabilité pourrait se faire jour vers l’infini.
Auteur:
Info: Dictionnaire de l'extraordinaire chrétien. *contraire de l'entropie, qui se complexifie
Commentaires: 4
miguel
12.01.2023
oui, c'est étonnant
Coli Masson
12.06.2020
Il semble faire de la poésie malgré lui.
miguel
11.06.2020
pourquoi ?