Au bord du Styx
C'est un œuf profond que la chambre où je meurs,
Avec ses rosiers bleus sur les parois.
Ni vitres, ni lucarnes, ni palier
Mais simplement, des taches régulières.
Je plane en des ellipses qui décroissent
Lentement vers le centre, en faisceaux démembrés :
Des jours sont entassés au fond du corridor
Par le cocher parti pour se soûler.
Dans la rade, il attend le gai navire,
Féerique, sous pression, mugissant,
Et l'œil du commandant se colle à la lunette
Tandis qu'ici j'exerce les ellipses nouvelles,
Plus tournoyantes, plus rapides, plus en rond
Et sens dans l’âme un noyau tendre qui regrette.
Auteur:
Info: In 30 poètes roumains de Irina Radu, p 121, trad Irina Radu
Commentaires: 0