Je souffre d’une effroyable maladie de l’esprit. Ma pensée m’abandonne à tous les degrés. Depuis le fait simple de la pensée jusqu’au fait extérieur de sa matérialisation dans les mots. Mots, formes de phrases, directions intérieures de la pensée, réactions simples de l’esprit, je suis à la poursuite constante de mon être intellectuel. Lors donc que je peux saisir une forme, si imparfaite soit-elle, je la fixe, dans la crainte de perdre toute la pensée.
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Info: L'Ombilic des Limbes
Commentaires: 2
Coli Masson
18.06.2020
aphasie délitement ce que décrit Artaud (+ citation précédente) préfigure un noyau psychotique assez net. C'est le symbolique qui s'effrite et révèle le néant caché juste en dessous. Je sais pas si ça peut se figurer.
miguel
18.06.2020
embêté ici aussi pour étiqueter... help !