ils vont et viennent seuls autour des hôpitaux,
attendant dans l'angoisse qu'on les y laisse entrer.
Là est la mort. Pas celle dont le signe
miraculeusement effleura leur enfance, -
mais la mort étriquée telle qu'on l'entend là ;
là pend leur propre mort
comme un fruit vert, acide, et qui ne mûrit pas.
O Seigneur, donne à chacun sa propre mort,
la mort issue vraiment de cette vie
où il connut l'amour, la raison d'être et la misère.
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Info: In "Le Livre d'Heures", éd. Le Cri, p. 185
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