notre désir de plus belles créatures est infini pour que rose la beauté ne meure jamais et qu'une fois mûre et tuée par le temps son fragile héritier porte sa mémoire mais toi attaché à tes seuls yeux brillants tu nourris ta flamme de ta propre substance créant la famine au royaume de l'abondance ennemi de toi-même trop cruel amour de toi tu es le vif ornement de ce monde neuf l'unique héraut du printemps criard tu es le fossoyeur de ton propre bonheur tendre chien ta mesquinerie te ruine si tu n'as pitié du monde toi glouton et la tombe mangerez ce qui au monde est dû
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Info: Sonnet 1 - éd. P.O.L. - p. 15 - trad. Frédéric Boyer
Commentaires: 2
miguel
19.07.2020
Oui, c prévu... Merci
Benslama
19.07.2020
Il me semble que l'espacement entre les lignes est trop important - je n'ai pas trouvé comment le diminuer...