Je pense qu’en ce moment
personne peut-être ne pense à moi dans l’univers,
que moi seul je me pense,
et si maintenant je mourais,
personne, ni moi, ne me penserait.
Et ici commence l’abîme,
comme lorsque je m’endors.
Je suis mon propre soutien et me l’ôte.
Je contribue à tapisser d’absence toutes choses.
C’est pour cela peut-être
que penser à un homme
revient à le sauver.
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Info: Poésie verticale
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