solipsisme

Je pense qu’en ce moment

personne peut-être ne pense à moi dans l’univers,

que moi seul je me pense,

et si maintenant je mourais,

personne, ni moi, ne me penserait.



Et ici commence l’abîme,

comme lorsque je m’endors.

Je suis mon propre soutien et me l’ôte.

Je contribue à tapisser d’absence toutes choses.



C’est pour cela peut-être

que penser à un homme

revient à le sauver. 

Auteur: Juarroz Roberto

Info: Poésie verticale

[ poème ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

Commentaires

No comments