flots

La Mer, la mer, toujours recommencée !

Ô récompense après une pensée

Qu’un long regard sur le calme des dieux !



Quel pur travail de fins éclairs consume

Maint diamant d’imperceptible écume,

Et quelle paix semble se concevoir !

Quand sur l’abîme un soleil se repose,

Ouvrages purs d’une éternelle cause,

Le Temps scintille et le Songe est savoir.



Stable trésor, temple simple à Minerve,

Masse de calme, et visible réserve,



Eau sourcilleuse, Œil qui gardes en toi

Tant de sommeil sous un voile de flamme,

Ô mon silence !… Édifice dans l’âme,

Mais comble d’or aux mille tuiles, Toit !



Temple du Temps, qu’un seul soupir résume,

À ce point pur je monte et m’accoutume,

Tout entouré de mon regard marin ;

Et comme aux dieux mon offrande suprême,

La scintillation sereine sème

Sur l’altitude un dédain souverain....

Auteur: Valéry Paul

Info:

[ poème ] [ ôde ] [ océan ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

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