Je ne jalouse pas ces pompeux imbéciles Il est doux, au volant d’une puissante Mercedes, Les forêts toutes proches glissent sous le soleil On descend de voiture et les ennuis commencent. On regrette les parkings et les vapeurs d’essence,
Qui s’extasient devant le terrier d’un lapin
Car la nature est laide, ennuyeuse et hostile ;
Elle n’a aucun message à transmettre aux humains.
De traverser des lieux solitaires et grandioses ;
Manoeuvrant subtilement le levier de vitesses
On domine les monts, les rivières et les choses.
Et semblent refléter d’anciennes connaissances ;
Au fond de leurs vallées on pressent des merveilles,
Au bout de quelques heures on est mis en confiance ;
On trébuche au milieu d’un fouillis répugnant,
D’un univers abject et dépourvu de sens
Fait de pierres et de ronces, de mouches et de serpents.
L’éclat serein et doux des comptoirs de nickel ;
Il est trop tard. Il fait trop froid. La nuit commence.
La forêt vous étreint dans son rêve cruel.
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Info: "Nature" dans "Poésie"
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