Cécile se jeta dans mes bras.
- Nous n’avons pas eu de chance, dit-elle.
Elle partit de mes bras, elle regarda sans voir ce qu’il y avait sur la table.
- Tu les aimais sucrées…
- Je crois que je n’ai pas très faim, dit Cécile.
Elle voyait la couleur de notre malaise sur le sirop de framboise. Le soleil couchant éclairait les meubles de bois jaune clair, le soleil m’écœurait. Je la forçai à s’asseoir dans le fauteuil, je mis les verres sur les beaux genoux ronds de Cécile, je versai le champagne.
Nous attendions avec la blessure dans notre gorge, après la première gorgée de champagne.
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Info: Dans "Ravages", éd. Gallimard, Paris, 1955, page 252
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