C’est, selon moi, la satiété de tous les goûts qui fait la satiété de la vie. L’enfance a ses goûts à elle ; voyons-nous que la jeunesse les partage ? la jeunesse a son tour a les siens ; l’âge mûr les lui envie-t-il ? et ceux de l’âge viril sont-ils regrettés par la vieillesse ? Nous enfin, nous avons nos goûts ; ils s’épuisent et passent comme ceux des autres âges ; et alors la satiété de la vie fait l’opportunité de la mort.
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Info: Œuvres complètes de Cicéron, trad. M. Nisard, Paris, Firmin Didot, 1864, tome IV, p. 541
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