Dans les sources, le blasphème est souvent associé à des déviances telles que l'ivrognerie ou la débauche sexuelle et le champ lexical utilisé est celui de l'animalité. Il sert à déshumaniser ceux qui le profèrent. Prononcés le plus souvent dans les lieux douteux (la taverne, les étuves qui servent de bordel public), les paroles blasphématoires peuvent être suscitées par les vapeurs éthyliques ou une colère excessive. Elles attestent un désordre, une incapacité de l'individu à contrôler son corps, ce qui le rend extrêmement dangereux pour l'ensemble de la société. A Dijon, au début du XVe siècle, une certaine Jehotte la Noire est accusée de maquerellage et de faire régulièrement "noise et débat" au beau milieu de la rue. Un jour, que les voisins lui demandent de faire cesser ces scandales, "elle jure la mort de Dieu et plusieurs autres vilains serments en montrant et détournant son cul devant et contre lesdits voisins". Elle est lourdement condamnée pour cela.
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Info: Crimes horribles au Moyen Age
Commentaires: 2
miguel
02.11.2020
merci
Coli Masson
02.11.2020
ne manque-t-il pas un "l" apostrophe devant "ivrognerie" ? et "champ lexical" plutôt que "champs lexical" ?