Je ne peux rester insensible aux pitreries car au plus profond de moi-même je trouve toujours un clown et je voudrais intituler ma vie entière "Entrée comique" (tenez, beau titre de roman !) et je voudrais que tous les hommes autour de moi envoient au diable leurs "personnages" pour nous avouer sincèrement qu'ils sont aussi des clowns, qu'ils ne se prendront plus au sérieux, qu'ils iront danser dans les rues tout nus en agitant le "gugusse d'amour". Vive le cirque de tous les jours ! Et puis voici notre instant de repos, le pauvre, celui qui pèse au clown et dont rien ne paraît recommencer. […] je passe pour un type un peu piqué mais amusant [...].
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Info: Lettres à Pierre Minet, p. 50-51
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